LIGNES
DIRECTRICES
Notre réforme doit être entendue sous deux aspects différents mais
intimement liés :
1.1. L’aspect légal
Le décret du 2 juin 1998 prévoit une durée maximale pour chaque cursus. Elle
ne peut être augmentée que pour raisons justifiées (certificat médical,
causes impérieuses, moyenne annuelle inférieure à 60%) et seulement trois
fois, au maximum, sur le cursus (les années indûment nommées « joker »
n'existent plus).
1.2. L’aspect pédagogique
Chaque élève doit être apte à présenter des évaluations chaque année. Nous
avons donc dû revoir le système d’évaluation et, en respect du décret,
passer d’un type d’ « évaluation normative » (*) à un type d’ « évaluation
continue : formative + sommative » (*). L’élève devient le « centre » de
notre enseignement ; ce sont les programmes et les méthodes que nous devons
adapter afin de permettre à chaque élève un cursus sans heurt. Il faut donc
désormais concevoir les années suivies à l’académie, non plus comme des «
années - niveaux » mais comme des « années - élèves ». Seuls les élèves
inscrits en filière de TRANSITION, se préparant à l’Enseignement artistique
supérieur, sont encore tributaires d’évaluations de type normatif au sens
propre.
(*)
> L’évaluation est normative quand elle se réfère à un niveau d’exigence
préétabli (la norme). Cette évaluation détermine essentiellement la position
des élèves sur une échelle hiérarchique (entre eux et par rapport au
programme « exigé »).
> L’évaluation formative est effectuée en cours d’activité, et a pour but
unique d’améliorer, de corriger ou de réajuster le cheminement de l’élève et
aussi éventuellement, par corollaire, la méthodologie du professeur.
> L’évaluation sommative est effectuée à la fin d’une période
d’apprentissage : elle vise à établir un bilan ponctuel et concret des
acquis de l’élève. Elle peut revêtir un caractère normatif, principalement
dans le cadre de la filière de TRANSITION.
> L’évaluation continue comprend et additionne l’ensemble des bilans
formatifs et sommatifs.
Dans cette optique, nous avons supprimé le clivage entre « examen
technique à huis clos » et « examen public », au bénéfice d’un système de
plusieurs évaluations par an, dont la moyenne permettra l’évaluation globale
annuelle de l’élève.